mes éKris

Une rôliste. Un blog

date: 2023-06-16T05:45:24+01:00 #JDR #MaVie

Ma toute première création a consisté en un scénario pour Te Deum pour un massacre appelé Note salée dans le cadre d'un concours organisé par le forum de la Cour d'Obéron (concours de scénarios qui existe encore à l'heure actuelle) en 2007. Ce scénario avait pour cadre Cherbourg au XVIème siècle et les taxes sur le sel. Je me souviens avoir beaucoup aimé faire les recherches et créer l'intrigue. C'est un scénario que je n'ai jamais fait jouer. Ce qui est un peu une constante, je joue rarement à mes créations (et même, je les teste rarement, mais chut).

En préparation de l'article que vous lisez, je me suis replongée dans le tout premier jeu complet que j'ai créé, et qui s'est fait DÉMONTER quand je l'ai partagé. J'aurais peut-être pas dû relire les critiques acerbes reçues à l'époque. Plus envie d'écrire ce fameux article, en tout cas, pas aujourd'hui. Syndrome de l'imposteur.
Soyez bienveillant.es dans vos critiques, je vous assure qu'elles peuvent sauver une journée pourrie ou rendre pourrie une belle journée. Même 15 ans plus tard.

Je reprends le clavier pour écrire cet article, car je me suis pas laissée abattre à ce moment-là et que je vais pas commencer aujourd'hui.

Donc, mon parcours de créatrice. Il s'est poursuivi vers 2009 par une participation ratée, évoquée plus haut, au concours des Démiurges en Herbe n°3 où j'ai rendu un jeu appelé Projet Galahad. Ce jeu parlait de quête du Graal financée par des corpos avec des voyages dans le passé. Le concours des Démiurges en Herbe consistait à créer un jeu de rôle en 15 jours à partir d'un thème imposé: il fallait créer un univers, un système, un scénario, un pitch et une note d'intention. Puis un jury notait les projets.

En y repensant, c'était vraiment un exercice difficile et les attentes du jury étaient vraiment élevées. Ce n'était probablement pas une bonne idée pour débuter dans la création de jeux. Mais je me souviens que ça m'avait beaucoup plu et que j'étais fière d'avoir mené un projet à bien et surtout d'avoir réussi à créer un système qui tienne la route. En tout cas, ça m'a pas abattue car j'ai reparticipé l'année suivante avec Artranie, un jeu basé sur des artisans dont la réception a été à peine meilleure mais où j'ai eu la chance de recevoir des critiques constructives pour améliorer le jeu. Je crois ne l'avoir jamais retravaillé depuis. Mais j'ai utilisé une partie du contexte pour une campagne maison il y a quelques années.

A ce moment-là de mon parcours de rôliste, j'ai commencé à créer mes propres scénarios et campagnes, à Pendragon, puis Te Deum et Trône de Fer. Les éléments que je partageais alors via mon site perso et la Scénariothèque consistaient en des aides de jeux divers, des bouts de règles complémentaires (notamment des règles de siège, de bataille navale et de guerre pour Trône de Fer, que j'ai réadaptées plus tard à Quest dans le numéro 6 de mon zine Dédale : Si vis pacem). C'est à peu près à cette période que je me suis lancée dans un podcast appelé Du Dé au Micro où je parlais de mon actualité rôliste à la manière d'un journal. J'y partageais mes idées du moment, des retours sur mes parties, des outils que je découvrais... C'est notamment durant cette période que j'ai découvert Fate dont les aspects (sic) simple et modulaire m'ont beaucoup marquée.

Puis un gros passage à vide personnel dû à la dépression, j'arrête le jeu de rôle pendant plusieurs années. Je pensais que j'avais arrêté pour de bon, que le jdr n'avait été qu'une phase dans ma vie (on est alors en 2018), une longue phase, mais une phase tout de même. Jusqu'à ce que je reprenne goût à la vie et que mon intérêt pour le jdr revienne. Et avec lui ma créativité. Je souffre d'un trouble bipolaire, et, dans mon cas, la créativité est un baromètre assez fiable de mes différentes phases dépressives et hypomaniaques. En phase hypomaniaque, je vais déborder d'énergie et d'idées, lancer plein de projets ambitieux, impliquer des gens dedans. Mais en phase dépressive, je vais manquer des idées les plus basiques, abandonner les projets lancés, décevoir les gens impliqués. C'est un cercle vicieux dont je suis encore en train de comprendre les rouages et comment atténuer ses effets les plus délétères. C'est un travail quotidien qui bouffe pas mal d'énergie, mais je ne suis pas seule pour l'effectuer: j'ai la chance d'avoir des proches qui me soutiennent ainsi qu'une bonne équipe de professionnelles.

Donc courant 2019, je reprends pied et mon goût pour les univers imaginaires revient, en force. C'est aussi cette année-là que je découvre itchio et certaines communautés rôlistes francophones dont C'est pas du jdr. Tout ce bouillonnement créatif me motive et m'encourage à créer. Nouveau pseudo, je relance Du Dé au Micro. Et je découvre les jams d'itchio. J'inaugure cette nouvelle ère de ma créativité par une “auto-jam” un jour de grève où je crée Car nous valons plus que tout l'or du monde : réussir à créer un jeu entier qui me plaît en un laps de temps aussi court me redonne confiance. Je vais alors participer à plusieurs jams qui vont donner naissance à Factieuses factions, Houston, on a un problème , Loin des yeux et Octavius. Puis, je découvre le monde de la fiction interactive et notamment du parser et je vais créer plusieurs jeux dans des univers différents parmi lesquels Soir de bal à Terrencehall , La maison de Mamie, Rainbow et Sylvar. Au passage, j'en profite pour créer un zine appelé Dédale qui compte sept numéros jusqu'à présent et qui propose du contenu pour divers jeux dont Quest et Masks.

Toutes ces créations sont des projets courts, rapidement terminés avant de passer au suivant. Mais j'ai régulièrement des idées pour des jeux plus ambitieux hors jams. Or, si je prends des notes pour ces nouveaux projets, j'ai du mal à aller au bout de ceux-ci. C'est pourquoi, j'ai récemment résolu de faire appel à une aide extérieure sous la forme d'un coaching éditorial: tous les 15 jours, nous faisons le point sur l'avancée de mes projets depuis la dernière fois, discutons de la direction à donner et fixons des objectifs pour la fois suivante. Avoir des rendez-vous réguliers m'aide à me motiver et à me canaliser lorsque nécessaire. La collaboration en est encore à ses débuts. Je pense que je ferai un bilan de cette expérience un peu plus tard, c'est encore un peu trop récent.

Je parle souvent sur les réseaux sociaux des projets que je lance, mais je fais rarement un point d'étape global sur l'avancée de ceux-ci. Cet article me semble une bonne opportunité pour le faire.

Nom du projet Description Avancée
Perroquets et Jambes de bois Un jeu de pirates motorisé par Quest. Une version beta presque prête à être partagée.
Bruit et Fureur Cherbourg au milieu du XVIème siècle Recherches et exploitation de documentation en cours.
Axes in the Dark Expéditions scandinaves forgées dans les ténèbres. Des bribes de systèmes, notamment les outils de la MJ sont ébauchés.
La Gazette des Temps Nouveaux Les PJ gèrent un journal à Paris pendant la Révolution, forgé dans les ténèbres. Pas grand-chose à part le pitch et le système de résolution d’action.
A vol d’escadron Un scénario féministe et queer pour Te Deum pour un massacre. Pitch
Light City Un jeu d’enquête dans une ville de super-héros. Ebauche du système et du contexte. Intrigue de l’enquête à définir.

Merci de m'avoir lue jusqu'ici. Je ne prévois pas de m'arrêter de créer et de vous assommer avec mon auto-promo éhontée. Un dernier point: si un de mes projets vous intéresse, ou que vous avez joué à un de mes jeux: dites-le moi. En tant que créatrice, c'est parfois décourageant de partager un truc et de n'avoir aucune retour. Vous pouvez retrouver mes créations passées et futures sur ma page itchio.

date: 2023-05-11T05:45:24+01:00 #Outil #JDR

Ce n'est un secret pour personne, j'ai tendance à me lancer dans plein de projets différents. Qui dit projets dit nécessité d'organiser des informations de façon à les retrouver et les exploiter facilement, surtout si il se passe du temps entre chaque phase de travail. J'ai longtemps utilisé LegendKeeper qui est un chouette outil mais dont le modèle économique ne me convient plus. De plus, il s'agit d'un hébergement dans le cloud là où je préfère avoir la maîtrise de mes données.

Depuis quelques mois maintenant, j'utilise Obsidian de façon assidue (cet article est d'ailleurs rédigé sur Obsidian). C'est un éditeur de texte en Markdown , c'est-à-dire que chaque note est un simple fichier au format markdown. L'intérêt est d'avoir accès à chaque fichier indépendamment du logiciel utilisé pour les rédiger. J'ai ainsi la certitude de ne pas perdre mes données en cas de suppression de l'outil. Il me suffirait d'utiliser un autre éditeur de texte. Cela implique de sauvegarder ses données soi-même. J'ai fait le choix d'utiliser un serveur Nextcloud où sont synchronisées mes notes, en plus du stockage local sur mon PC.

Il existe de nombreux éditeurs de texte qui gèrent le Markdown, la grande force d'Obsidian, outre sa gratuité, réside dans sa communauté extrêmement active et ses mises à jour régulières. L'ajout récent des Canvas vient encore renforcer ses nombreuses fonctionnalités.

La communauté est active. Très active. Et Obsidian supporte nativement des plug-ins tiers, appelés modules. Il y a actuellement 847 modules disponibles pour élargir les capacités de l'outil.

Je vais vous présenter ici quelques uns de ces modules qui me sont utiles dans mon utilisation d'Obsidian pour le jeu de rôle.

J'ai découvert la plupart de ceux-ci grâce à la formidable chaîne youtube de Josh Plunkett (lien vers son patreon). Les modules s'installent facilement depuis l'interface d'Obsidian.

Text Format

Les premiers modules ne sont pas spécifiquement axés jeu de rôle, mais ils facilitent vraiment la vie. Le premier de ceux-ci est Text Format. Il propose plein de macros pour manipuler du texte, mais je n'en utilise qu'une seule qui justifie à elle seule l'installation du module: “merge broken paragraphs in selection”. Vous allez probablement importer du texte issu de fichiers pdf. Cette macro permet d'enlever les retours à la ligne intempestifs qui empêchent d'avoir un texte fluide quelque soit la largeur de l'écran. C'est très pratique.

Advanced Tables et Excel to Markdown Table

Si vous avez déjà essayé de créer des tableaux en Markdown, vous savez à quel point on s'y perd vite entre les différentes cellules et leur contenu. Advanced Tables permet une navigation plus fluides entre vos cellules, à la manière d'Excel ou de Calc (touche Tab et entrée). Il y a même des fonctionnalités avancées, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de les utiliser. Le module Excel to Markdown Table est le parfait complément à Advanced Tables. Il vous permet de copier le contenu d'un tableau Excel (ou Calc, ou Google Sheets) et quand vous le collez dans Obsidian ça crée un beau tableau Markdown sans avoir à paramétrer les colonnes et lignes à la main. Super pratique et simple d'utilisation.

Diceroller

Là on rentre dans le vif du sujet. Il s'agit ni plus ni moins que de paramétrer des jets de dés dans Obsidian grâce à ce module. Un peu basique me direz-vous. Certes. Mais si je vous dis que vous pouvez le coupler avec un tableau markdown et avoir ainsi des tables aléatoires avec les résultats tirés automatiquement? Sexy, non?

Fantasy Statblocks

Certains systèmes nécessitent la création de blocs de statistiques pour les PNJ et créatures. Fantasy Statblocks vous permez de générer ceux-ci et d'obtenir un joli résumé des capacités de la créature. Par défaut, il y a deux styles disponibles (D&D et Fate) mais vous pouvez créer vous-même vos templates de statblocks. Oh, et c'est compatible avec Diceroller. Vous pouvez avoir les jets de dés directement dans le statblock. Ca peut permettre d'accélerer le déroulement de l'action en jeu.

Fantasy Calendar

Lié au site du même nom, Fantasy Calendar vous permet de choisir parmi un large choix de calendriers de mondes de fantasy, ou de créer le vôtre. Je l'ai peu utilisé, mais il y a un gros potentiel d'utilité.

Obsidian Leaflet

Ce module est un peu plus expérimental et complexe. Obsidian Leaflet vous permet d'ajouter des liens vers des notes depuis une image (considérée comme une carte). C'est vraiment pratique pour annoter les lieux importants d'une zone géographique.

Thème ITS

Ce dernier élément n'est pas un module mais un thème (oui Obsidian permet d'avoir des thèmes créés par la communauté). Il vous permet de choisir parmi plusieurs looks différents pour votre coffre Obsidian (il y a notamment une version proche des couleurs des livres D&D). Mais si j'en parle ici, c'est parcequ'il ajoute des fonctionnalités et notamment une que j'aime beaucoup: les infoboxs façon Wikipedia. Je crois qu'il est possible de récupérer le module qui le propose sans avoir à utiliser le thème, mais c'est pas aussi simple à installer.

Canvas

Les canvas sont la dernière fonctionnalité majeure ajoutée à Obsidian. Il s'agit d'un “tableau blanc”, un peu comme Miro, avec la possibilité de lier très facilement des notes de votre coffre, des images, ou des cadres de texte. Je n'ai pas encore exploré toutes les possibilités de cet outil mais il me plaît vraiment beaucoup. Par exemple, je suis joueuse à une campagne Quest et je me suis fait un panorama de mes capacités qui me permet de lire leur description en un coup d'oeil sans avoir à chercher chaque note individuellement.

Un autre truc super cool d'Obsidian vanilla: c'est la prévisualisation du contenu d'une note au passage de la souris. C'est tout bête mais j'aime beaucoup.

Voici une présentation sommaire de quelques modules que je trouve utiles. N'hésitez pas à me signaler les modules cool que vous utilisez.

#Histoire #JDR #Outil

Dans mon article Te Deum et moi, j'ai évoqué rapidement mon plaisir de jouer dans une zone géographique qui m'est familière. Peut-être êtes-vous intéressé.e par faire de même mais sans savoir par où commencer: c'est l'objet de cet article, vous fournir des pistes à explorer pour trouver de la documentation sur une période et une région donnée. Ce qui va suivre concerne essentiellement des recherches sur l'histoire d'une zone, donc plutôt pour des jeux au contexte historique (réaliste ou uchronique), mais il est possible de s'inspirer de l'Histoire pour des contextes différents: je pense notamment aux nombreux jeux de fantasy où il y a une structure sociale similaire à la société féodale. Je vais prendre comme exemple mes recherches pour Bruit et Fureur, un projet de guide de Cherbourg au milieu du XVIème siècle.

Je vais vous lister une suite d'outils ou de lieux où faire des recherches, en allant du plus général au plus précis. Gardez juste à l'esprit que je ne suis pas historienne et que je cherche des infos ludiques, pas à écrire un essai.

Wikipedia

Je ne vous ferai pas l'affront de vous expliquer ce qu'est Wikipédia. Je trouve que c'est un bon point d'entrée pour “défricher” un sujet. Si l'article concerné est détaillé, on pourra même exploiter la bibliographie indiquée en fin d'article. N'hésitez pas aussi à naviguer sur les autres sites de Wikimedia, notamment Wikisource qui a en ligne des vieux livres d'histoire (souvent écrits au XIXème siècle: la recherche a bien évolué depuis mais on pourra parfois y piocher des anecdotes qui peuvent servir de base à un scénario par exemple). N'hésitez pas à explorer le web: il existe d'autres wikis que Wikipedia: pour mes propres recherches, j'ai la chance de disposer de l'existence de Wikimanche qui m'a déjà bien aidée quand Wikipedia me faisait défaut sur certains sujets précis (comme la liste des gouverneurs de Cherbourg).

Collection Que sais-je

Un super point d'entrée pour plein périodes, cela vous donnera un bon aperçu des dynamiques de votre période-cible. Prêtez attention aux noms des historiens qui ont participé à sa rédaction: ce sont des spécialistes de la période, et donc des valeurs sûres pour les écrits qu'ils ont pu faire en dehors de cette collection. Si vous êtes étudiant.e, vous avez normalement accès gratuitement, en ligne, à l'ensemble de la collection.

Bibliothèques locales

Si vous avez la possibilité de vous y rendre: aller dans une bibliothèque de la région-cible, si possible celle d'une grande ville. Il y aura une zone dédiée aux livres parlant de la région. Cela permet ainsi de trouver parfois des livres qui ne sont plus édités. Renseignez-vous aussi sur l'existence d'archives au sein de cette même bibliothèque, ce sera parfois l'occasion de consulter des images ou des plans.

Librairies spécialisées

Les librairies locales et/ou spécialisées en histoire vous permettront d'avoir accès à certains ouvrages que les librairies généralistes ne proposent pas forcément. N'oubliez pas de vérifier les librairies en ligne, notamment les réseaux de librairies indépendantes. Et un bon bouquiniste aura peut-être la perle rare dont vous ignoriez l'existence.

Monuments, Expositions et Musées (et leur boutique)

Si vous en avez la possibilité, visitez les musées d'histoire et monuments de votre région et période cible. Déjà pour ressentir l'ambiance, vous imprégner de la matérialité des objets exposés, des lieux où des évènements marquants se sont passés... Et n'oubliez pas de faire un tour à la boutique: il y a souvent un rayon librairie avec des ouvrages liés à l'histoire du monument ou du musée visité.

Colloques et conférences

Tenez-vous au courant de l'actualité des musées et associations d'histoire locale, c'est l'occasion de pouvoir échanger avec des gens ayant s'intéressant aux mêmes sujets que vous. Si vous ne pouvez vous y rendre, guettez un éventuel enregistrement ou publication des articles dans un recueil.

Bulletins municipaux

Si vous avez la chance d'habiter dans votre région cible, le bulletin municipal peut vous renseigner sur les associations d'histoire locale, les évènements organisés par la commune...

Revues des sociétés savantes

C'est un peu plus obscur mais ça peut être un filon surprenant: il est possible que quelqu'un se soit déjà intéressé au sujet de niche pour lequel vous recherchez de la documentation. Et que cette personne ait publié un article dans la revue d'une société savante. Il est parfois possible de commander d'anciens numéros. Et Gallica a mis en ligne de nombreuses revues de sociétés savantes triées par zone géographiques.

Gallica

C'est là qu'intervient Gallica , le site de la Bibliothèque Nationale de France. C'est une mine d'or tant pour la presse locale, les revues anciennes que pour les ressources iconographiques disponibles.

Archives départementales

Comme on parle d'archives: chaque département français a un service d'archives avec un site web où vous trouverez de nombreux documents mis en ligne. Si jamais vous avez fait votre généalogie, ce sont des sites incontournables. Il est également possible de se rendre sur place: il y a des livres et documents en consultation libre, d'autres pour lesquels des recherches dans les réserves doivent être faites. Attention, il peut s'agir de sources primaires: il faut savoir les exploiter, les remettre dans leur contexte.

Documentaires audio et vidéo

J'ai moins utilisé ces sources, mais il y a toujours plus de contenu non écrit de produit, que ce soit des rediffusions d'une radio, d'un podcast dédié ou des chaînes youtube thématiques. Il y a matière à explorer.

Internet

Enfin, faites une recherche sur votre moteur de recherche préféré. Vous tomberez peut-être sur le site d'un.e passionné.e qui traite de votre sujet.

J'espère que ces quelques pistes vous aideront dans vos recherches. Ce ne sont que des pistes, ne vous sentez pas obligé.e d'exploiter absolument toutes ces sources. Car il ne suffit pas d'avoir une documentation plétorique, il faut s'en imprégner afin de pouvoir la restituer sous forme ludique.

#TeDeumPourUnMassacre #JDR #MaVie

Te Deum pour un massacre est un jeu charnière dans mon parcours rôliste. C'est le premier jeu que j'ai acheté et animé au tout début de ma découverte du jeu de rôle sur table. C'est celui qui m'a donné envie de créer du contenu pour d'autres meneuses. C'est ce jeu qui m'a poussée à m'intéresser à une période que je ne connaissais pas. C'est ce jeu qui m'a encouragée à m'intéresser à l'histoire de ma région natale. C'est aussi lors de ce jeu qu'est décédé le seul PJ de ma “carrière” de meneuse à ce jour.

J'ai donc un lien très particulier avec ce jeu, que je n'ai avec aucun autre. Et ce, même si je n'y ai pas joué depuis des années.

Cependant, ce n'est pas un jeu parfait et il présente des caractéristiques qui m'avaient freinée à l'époque et me freinent encore dans ma redécouverte. Sauf que j'ai gagné en expérience et que je suis désormais mieux à même de les adapter à mes préférences d'aujourd'hui. J'ai découvert le roleplay via des forums (Rome jpem et les Royaumes Renaissants, tous deux dans des contextes historiques non fantastiques).

J'ai découvert le jeu de rôle sur table via une partie de Vampire L'Âge des Ténèbres et j'ai tout de suite à accroché à ce loisir. Ce n'était pas si éloigné des jeux par forum. Je me suis mise à la recherche d'un jeu dans un contexte historique sans fantastique. Mes recherches m'ont conduites vers Te Deum pour un massacre qui en était alors à sa première édition. Et coup de chance, il y avait un forum assez actif pour discuter du jeu. Je n'ai pas hésité longtemps à l'acheter, d'autant plus que ce n'était pas très cher (30€ de mémoire pour le coffret du livre de base avec l'écran et des dés). J'ai découvert une période que je ne connaissais pas et que la plume de Jean-Philippe Jaworski me rendait vivante et tangible.

La lecture et la compréhension des règles fut plus laborieuse. C'était le premier système que je lisais et, autant la création de personnage était passionnante (et très particulière, mais ça je le découvrirai plus tard, en lisant d'autres systèmes de jeu), autant les règles de combat étaient un gros morceau à s'approprier. Je ne les maîtrise toujours pas aujourd'hui: j'ai abandonné l'idée d'arriver à utiliser les règles d'allonge de façon fluide. Et surtout, j'ai découvert depuis des systèmes de règles qui me conviennent mieux. Mais tout n'est pas perdu, Réforme et Rapière est peut-être la version alternative minimaliste qui me permettra de me replonger pleinement dans le jeu. Un des trucs qui explique mon engouement pour Te Deum, c'est de pouvoir jouer et faire jouer dans ma région natale, la Normandie. Cet aspect est commun à d'autres jeux au contexte historique ou uchronique. Dès le début, j'ai eu le projet de faire “quelque chose” qui concernerait la Normandie à cette époque. Sauf qu'avant d'utiliser ce cadre local, il m'a fallu me renseigner, rassembler de la documentation, puis l'exploiter... J'ai créé quelques scénarios non mis au propre. Et puis j'ai fixé le cadre de ce quelque chose: ce sera un guide de Cherbourg adossé à un système léger. Le système léger et très narratif Clair comme Cristal est le résultat de mes réflexions et la première partie du projet. Le guide de Cherbourg est en cours de préparation, depuis 15 ans donc. J'ai eu une longue phase sans l'avancer, mais toujours en collectant ça et là des livres ou revues se rapportant à l'histoire de la région. Je n'ai jamais abandonné l'idée de le faire “un jour”. Ce projet de guide s'appelle Bruit et Fureur et n'avait jusqu'à présent pas de date butoire.

J'ai des gros projets en cours qui retiennent mon attention pour le moment mais je veux aller au bout de ce projet qui me tient à coeur. Alors, je vous prends à témoin: je vais sortir Bruit et Fureur cette année.

#Fediverse #JDR

Le fédivers c'est quoi? Et comment peut-on l'aborder en tant que rôliste?

Le fédivers est un réseau de réseaux (un peu comme internet). Chaque réseau utilise un outil utilisé par plusieurs instances. Une instance est un lieu où se regroupent les utilisateurs d'un même outil (un peu comme les serveurs discord: chaque serveur est indépendant mais tous utilisent discord.)

Maintenant, imaginez que vous puissiez vous abonner directement à une chaîne Youtube et un compte Isntagram depuis votre seul compte twitter. C'est ça le fédivers. Un archipel d'outils interconnectés. Chaque outil a ses spécificités mais ils ont des points communs dont un principal: la fédération. C'est le fait de pouvoir interagir entre outils différents mais qui partagent un même protocole (appelé ActivityPub).

L'outil le plus connu du fédivers est Mastodon, un outil de microblogging souvent comparé à Twitter, surtout en ce moment. Un guide complet de Mastodon est disponible . L'intérêt pour un.e rôliste est tout trouvé: retrouver des gens qui ont envie de discuter de jdr. Cela se fait en choisissant une instance sur ce thème: je connais ludosphere.fr (francophone, axée jeux), toot.portes-imaginaire.org (francophone, axée jdr) et dice.camp (anglophone, axée jdr).

Mais il existe d'autres outils moins connus pouvant être mis à profit, tous étant fédérés. L'intérêt est d'obtenir des infos et de pouvoir interagir directement depuis son fil d'actualités Mastodon.

Les autres outils auxquels je pense sont (en gras, les plus intéressants pour des rôlistes selon moi): * Peertube: une alternative à Youtube (instance francophone: Imagin'Tube ) * WriteFreely: blog minimaliste * Inventaire: un moyen de gérer une collection (instance: inventaire.io ) * Bookwyrm: une alternative à GoodReads pour rédiger des critiques de livres et être à jour de sa pile à lire (instances: bookrastinating.com et bw.diaspodon.frl ). * Mobilizon: organiser des évènements (instances: Event et Mobilizon.fr ) * Pixelfed: une alternative à Instagram * Castopod: gestion de podcast (instance: castopod.com [payant, je ne connais pas d'instance gratuite]) * Funkhwale: alternative à spotify avec gestion de podcast (instance: tanukitunes.com )

Vous trouverez d'autres instances via fedidb et le collectif CHATONS. Lorsque vous recherchez une instance, renseignez-vous sur ses objectifs, son fonctionnement, ne prenez pas forcément la plus peuplée ou la première de la liste.

Un point important: tous ces outils peuvent être autohébergés, c'est à dire que vous pouvez avoir votre propre instance si vous disposez d'un hébergement en ligne et que vous avez les connaissances pour gérer un serveur. Il existe quelques services qui proposent du clé en main contre paiement (comme masto.host pour Mastodon ou castopod.com pour Castopod), dans ce cas vous n'avez pas à gérer l'aspect technique.