Une scène de sexisme ordinaire dans le monde du jeu vidéo
Imaginez, en 2025, une joueuse qui découvre un jeu vidéo axé communauté, qui se dit, “et si j'essayais de trouver des gens avec qui jouer à ce jeu communautaire?”, inattendu n'est-ce pas? Et, continuez d'imaginer, cette joueuse découvre sur le forum dudit jeu un Clan qui recrute des gens en mettant en avant la bienveillance et le respect (notamment des disponibilités et des activités). Cette joueuse se dit “chouette! des gens qui ont une bonne vibe” et envoie un message pour manifester son intérêt. On lui répond “es-tu une fille/femme?” et à sa demande de la raison de cette question “nan mais c'est mon 3ème clan et à chaque fois ça s'est pas bien passé quand j'ai recruté des filles”.
Autre situation, toujours en 2025, un joueur (en l'occurrence le conjoint de la joueuse, quelques jours auparavant seulement), qui découvre un autre jeu axé communauté, qui se dit qu'il rejoindrait bien une Corpo, qui pose la question d'un recrutement à un streamer, qui se voit répondre que oui, et qui se retrouve chaperonné pour découvrir ledit jeu
Autant vous dire que la joueuse vit pas bien cette situation et est dans une rage noire. Ce qui fait rarement bon ménage avec une prise de décision éclairée.
Pourtant, elle aurait dû s'y attendre non? On est en 2025. Ce n'est pas comme en 2011 quand elle a lancé sa propre guilde par crainte d'être discriminée dans les guildes existantes. Ou, en 2015, quand elle a co-fondé un groupe compétitif sur un FPS en équipe (où son pseudo était Madame, ce qui est très classe), groupe où elle était la seule femme.
Donc. Rage. Rage de voir que rien n'a changé fondamentalement, rage d'être rejetée, rage de se dire qu'elle aurait dû s'y attendre. Mais aussi, une rage réactive, prête à construire un Truc.